Jacqueline Guerroudj

Jacqueline Guerroudj, née Jacqueline Netter le 27 avril 1919[1] à Rouen et morte le 18 janvier 2015 à Alger, est une militante communiste et anticolonialiste française, membre du FLN et moudjahida de la guerre d’indépendance algérienne. Elle a été condamnée à mort avec son mari,Abdelkader Guerroudj, en tant que complices de Fernand Iveton. Elle et son mari ont été graciés en partie grâce à une campagne médiatique menée notamment par Simone de Beauvoir.

Elle était la doyenne des 6 moudjahidates condamnées à mort pour leur engagement dans la révolution algérienne.

Jacqueline Netter est née le 27 avril 1919 à Rouen, dans une famille modeste. Elle fait des études de philosophie et de droit.

Elle se marie avec Pierre Minne, enseignant comme elle et militant communiste. Leur fille, Danièle Minne, naît en 1939. En 1942, en raison de ses origines juives, elle est internée par les Nazis. Heureusement avec l’aide de son mari, de militants communistes et d’un prêtre, elle réussit à fuir vers la zone libre et ainsi échapper à la déportation.

Jacqueline et son époux ainsi que leur fille partent s’installer au Sénégal, d’où ils sont expulsés.

En 1948, les Minne partent enseigner en Algérie. Ils s’installent dans la région de Tlemcen, à Chetouane (à l’époque Négrier) d’abord, puis à Aïn Fezza où Jacqueline est institutrice.

Divorcée, Jacqueline Netter se remarie en 1950, avec Abdelkader Guerroudj, militant du Parti communiste algérien et directeur de l’école où elle enseigne. En avril 1955, Jacqueline et Abdelkader Guerroudj sont expulsés pour leurs activités. Après avoir passé quelques mois en France, ils rentrent à Alger et participent à partir de janvier 1956 à l’organisation des Combattants de la libération et du Réseau de Yacef Saadi. Ils sont tous les deux condamnés à mort comme complices de Fernand Iveton, seul Européen guillotiné durant la guerre d’Algérie, mais seront graciés, avec Djamila Bouazza et Djamila Bouhired, le 8 mars 1962.

Elle était la doyenne des six femmes condamnées à mort pour des actes « terroristes » pendant la guerre d’indépendance[2],[3].

Elle est morte le à Alger et a été inhumée dans le carré des martyrs du cimetière d’El Alia[4].

Œuvre

  • Jacqueline Guerroudj, Des douars et des prisons, Bouchene, (lire extrait).
 Notes et références
  1. Notice BnF no FRBNF12411889c
  2. Vanessa Codaccioni, « (Dé)Politisation du genre et des questions sexuelles dans un procès politique en contexte colonial : le viol, le procès et l’affaire Djamila Boupacha (1960-1962) », Nouvelles Questions Féministes, vol. 29, no 1,‎ , p. 32–45 (ISSN 0248-4951, lire en ligne)
  3. Sylvie Thénault, « Défendre les nationalistes algériens en lutte pour l’indépendance. La « défense de rupture » en question », Le Mouvement Social, no 240,‎ , p. 121–135 (ISSN 0027-2671, lire en ligne) :
  4. « La moudjahida Jacqueline Guerroudj inhumée au cimetière d’El Alia, à Alger », sur Al Huffington Post, (consulté le10 novembre 2016).

Source: Wikipedia

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